mardi 4 décembre 2012

Absurde ?!

Qu'écrire et que dire quand il n'y à rien à dire ? Autant écrire pour ne rien dire ?

L'autre soir, je fouinais dans mes photos et j'ai commencé à en sélectionner quelques-unes : des photos que j'aime bien tout bêtement, qui me rappellent des moments passés, qui me rappellent ce que j'ai justement pris en photo et qui m'a fait sourire. Sourire au point de dégainer l'appareil, juste pour garder l'instantané de cette vision... absurde.
Aaah, un peu d'absurde et de non-sens dans ce monde, n'est-il pas ce qui donne du sens à la vie ?
Non, non je n'ai pris aucune drogue... tssss.

Une gigantesque araignée aux fines et longues pattes pointues, presques malsaines. 

Les passants, n'ayant l'air de rien, passent et repassent sous ses 8 hautes pattes de bronze. Tout cela devant une bâtisse aux verrières géométriques osées. 
C'est "Maman", l'oeuvre de Louise Bourgeois, devant le Musée des Beaux-Arts à Ottawa, et hommage à la maman de l'artiste qu'elle aimait tant.
Elle fait partie d'une série d'arachnides, une série de "Mamans", que l'on peut admirer dans plusieurs villes du monde dont Bilbao et Tokyo.
Et n'oubliez pas de lever les yeux, sous son ventre, vous verrez que Maman porte ses oeufs...




Un concert de jazz, au Festival de jazz d'Ottawa, sous la pluie, avec un public assis, sous des parapluies.

C'est dommage un concert en plein air où il pleut non ?
"Peuh !" rétorquent les Canadiens. L'hydrométrie étant assez généreuse dans le pays, ils ne s'en laissent pas démonter pour autant ces gaillards. Hop, on prend le ciré, les bottes, la chaise pliante, le cooler (la glacière) et c'est parti.
Moi, debout, sans ciré,  j'ai trouvé que l'ambiance jazzy en prenait un coup... mais en même temps, c'est pas plus mal que pas de public du tout ?






Une devanture d'un salon de coiffure affiche une publicité drôle et vendeuse (voir panneau vintage en bas à gauche sur la photo).

Quel beau rêve que de se faire remettre des cheveux après une coupe ratée à souhait !
Quelle satisfaction ce serait de dire à la demoiselle qui vous tend le miroir après ces minutes d'angoisse  et d'attente durant la coupe, "non mais dites-don', c'est n'importe quoi, r'mettez-moi tout ça ma p'tite !"
Voilà ce que propose_sur sa vitrine en tout cas_ ce coiffeur montréalais à l'humour bien dosé.
Il s'en est fallu d'un ch.... que je n'y entre...







Une soupe à la citrouille servie dans sa citrouille.

L'action de Grâce, ou Thanksgiving, est assez fêtée au Canada (le 2e lundi d'octobre) tout comme Halloween. Et en tant que bon expatrié franchouillard implanté en Amérique du Nord, l'intégration passe aussi par la célébration de ces événements, qui, on s'entend, sont surtout l'occasion de faire une grosse bouffe bien sympathique entre amis.
"Ça vient d'où déjà Thanksgiving?" s'interroge-t-on intelligemment au cours de la soirée tout en se goinfrant.
Un rapide coup d'oeil sur Wikipédia...
et puis, la soupe c'est sympa mais on a quand même une grosse dinde à s'envoyer après tout ça !






Une caserne de pompiers dans un château.

Ce bâtiment aux allures de château construit en 1905 abrite désormais une des casernes de pompiers de Montréal en plein centre-ville.
C'est assez souvent que l'on voit l'aménagement urbain moderne québécois prendre place en toute décomplexion dans des lieux historiques. Très souvent par exemple, la construction de nouveaux condos (appartement neuf) fleurit dans les anciennes églises, délaissées par des pratiquants de moins en moins nombreux.





Un ascenseur vintage, à la signalétique pour le moins mystérieuse

Bon, il faut qu'on m'explique.
Ok, c'est un ascenseur anglophone certes. Ok, il n'est certainement pas de toute première jeunesse. Mais tout de même ?

Alors notez, en premier lieu, le placement laaargement aléatoire des boutons, avec les étages pairs à gauche et le 1er étage en bas à droite ("hop hop hop et voilà il fait joli ici"). Ah mince, et le 5e étage ? On s'en fout, on n'en met pas.
Puis, si quelqu'un serait assez aimable pour m'expliquer le "DO". Car sur le coup, j'ai trouvé cela assez angoissant ce bouton-là, genre processus de lancement de fusée nucléaire imminent. Attention, compte à rebours, let's go !! 5, 4, 3, 2, 1.... DO !!!
Bon, et alors autant vous dire que cela fait des semaines que je planche sur les 3 lettres 'B', 'U', 'D' qui accompagnent ce charmant tableau....... Pire qu'un scrabble avec mamie.
Vous aurez remarqué que j'ai passé sous silence les petites mollettes bizzaroides et autres étranges boutonneries du haut... C'en est trop. Un maudit casse-tête j'vous dis cet ascenseur. Je ne sais pas comment j'ai fait pour en sortir...

Bien absurdement,
Julie

samedi 22 septembre 2012

Kids!

Lisant régulièrement les blogs et articles sur le numérique dédié aux enfants, je vois passer un bon paquet d'apps, d'e-books et du web pour les bambins.
Ça foisonne ce marché là, c'est étourdissant. Et la créativité et la qualité n'étant pas toujours au rendez-vous, faire un choix pensé dans cette jungle n'est pas vraiment aisé. Alors comment fait-on pour y arriver ? Lire les critiques et avis de blogueurs, essayer, comparer et exercer son sens critique...

Malgré cela, les succès des programmes enfant sont parfois déroutants. Qui eut parié sur le show 'Yo Gabba Gabba', énoOoorme coup de coeur des 3-6 ans américains et qui a aussi débarqué en Europe.
Vous imaginez le brainstorm : " Hey les gars j'ai une idée ! Si on créait des personnages en peluche et qu'on les faisait danser et chanter sur de la musique électronique barrée ?"
Euh... Je suis pas sûre que j'aurais signé. Et pourtant c'est vraiment cool ;)
http://www.youtube.com/watch?v=6Os-CACRwM8

Des groupes comme Weezer et Mgmt apparaissent maintenant dans les épisodes. Dingo.

À force de fureter dans cet univers enfant, je suis tombée ces derniers temps sur des belles trouvailles créatives canadiennes. Mais des "vraies". Pas des virtuelles. Celles qui se prennent dans les bras, celles à qui l'on fait des câlins et qui sont toutes douces et colorées.
Alors histoire de raccrocher au réel ces pauvres petits complètements happés par les écrans, allons voir les artistes-artisans et créateurs locaux.


Renard, Panda, HouHou
Créations Velvet Moustache - http://shop.velvetmoustache.ca

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Hooded towel, Caddy, Storage bins
Créations 3 Sprouts - http://www.3sprouts.ca

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Un dessin qui prend vie. Le rêve de tout enfant... Devenu réel grâce à la créatrice du Child's Own Studio : envoyez les dessins de vos enfants, elle fera le reste !



Child's Own Studio - http://www.childsown.com

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Mais en Europe aussi, y'a des trucs chouettes hein. Tenez, en Suède plus précisément.
Certes, ce pays est constamment énervant. Car toujours plus innovant. Toujours pris en modèle. Toujours le bon exemple que tout le monde voudrait copier...
Et pour cause. Le nouveau crédo suédois pour les petits en mal d'apprentissage ? Exit les salles de classe et place à l'espace ! Sortez le design, les aires ouvertes, les espaces de travail sans contraintes.



http://www.impactlab.net/2012/01/22/new-school-system-in-sweden-is-eliminating-classrooms-entirely/

Je ne sais pas si ça fonctionne pour de bon mais en tout cas, c'est beau et ça donne à réfléchir quand on connait la difficulté_ légitime à bien y réfléchir _ de certains à rester les fesses posées sur une chaise derrière un bureau pendant 6 heures. Quoiqu'il en soit, l'Éducation vieille époque serait bien déboussolée face à ces classes non carrées [Tu es puni, au coin Marcel ! ....... euh, c'est quoi un coin ?]

Allez fin de l'article sur les p'tits miochons.

Prochaine fois, je vous reparle de New-York, promis !

mercredi 18 juillet 2012

Tropical

Tropical. Voilà à quoi ressemble le climat montréalais en ce moment.
Hier, on était en pleine mousson.

Montréal, comme l'an dernier, annonce un été particulièrement ensoleillé et chaud.
Et Montréal et Bordeaux sont sur la même latitude...


Coup d'oeil sur l'éphéméride d'hier après-midi.
Avec 43 degrés en température ressentie.
Ouache !

Tout le monde est mou et collant comme des bonbons. Berk.







mercredi 11 juillet 2012

West Coast

De retour !
Sur le blog et de retour tout court, après 15 jours de vacances passés en Colombie-Britannique, une des province les plus éloignées et ce dans tous les sens du terme à celle du Québec. Petit tour d'horizon.

  • T E R R I T O I R E
Les distances sont tout bonnement incompréhensibles, pour quiconque n'est pas Nord-Américain. Je dirais qu'1 km européen = 100 km américain. Paf, revoilà la magie des conversions.
Cela commence déjà avec le voyage aller. 5 h d'avion et 3h de décalage horaire et vous vous rappelez que vous n'avez toujours pas quitté le pays. Presque la sensation de s'être fait mener en bateau...
Autre exemple étourdissant : la superbe Île de Vancouver, située en face de la ville du même nom, est presque aussi grande que les Pays-Bas.
Et côté ressources, le Canada est plutôt pas mal. Pour résumer assez sommairement : du bois, de l'eau, beaucoup... et du pétrole.

  • O U T D O O R
Vous adorez le macramé et bouquiner une bonne encyclopédie Larousse ? Oubliez la British Colombia (BC). Car moults activités en 'ing' vous y attendent : hiking, moutainbiking, snowboarding, whale and bear watching...

Il faut avouer que les paysages s'y prêtent plutôt bien : des lacs, montagnes et forêts en abondance. Forêts gigantesques dont la hauteur des arbres vous donnent immédiatement une posture ridicule : le bras sur la hanche, une main sur le front, une courbure du dos à 45 degrés et des yeux douloureusement plissés, tournés vers le ciel...

Camping : littéralement de compétition ! Les campings sont en général placés dans des spots sublimes, avec une vue d'enfer (bien souvent sur lac ou sur Pacifique) et une fréquentation plutôt mince. À tel point que vous êtes parfois tellement isolés dans votre petite tente que vous vous sentez seuls. Trop seuls. Un coup à pas fermer l'oeil de la nuit.

Surfing : Ôh, les rouleaux de la plage de Tofino. Magnifiques. Le Pacifique est par contre à 12 degrés toute l'année, donc avant d'aller vous prendre des boîtes dans les vagues, n'oubliez pas  : les gants, les chaussons et la combi épaisse comme une peau de cochon.
Floatplaning : oui, on serre les fesses au moment du décollage. Oui, c'est un chouïa coûteux, surtout vers la fin des vacances. Mais relier l'Île au continent dans un petit hydravion de 10 passagers est tout simplement grandiose. 
Fooding : le grand air, ça ouvre l'appétit. Ça tombe bien, le Pacifique propose de refaire le plein d'iode. Fish & chips au halibut, saumon sauvage grillé aux braises de bbq et un bon plan de 5@7 huîtres à Victoria (1$ l'huître !).

  • C A N A D I E N S
Anglos. Définitivement. La province a très peu d'habitants francophones. 
Victoria, la capitale de la BC affiche un air furieusement britannique, absolument charmant et bien différent des immenses buildings de verre de Vancouver. 
Les pays de l'Orient ne sont aussi pas très loin : les Asiatiques représentent 20 % de la population. Nota bene : c'est plutôt cool car ça donne les sushis les moins chers du monde.

Et les autochtones : les Indiens. Davantage reconnus ici semble-t-il que les Inuits au Québec. Ils sont plus nombreux et leurs réserves sont plus proches des villes. Mais c'est toujours douloureux de voir que la rencontre entre les premiers peuples du Canada et la culture occidentale leur laisse un triste héritage : obésité, alcoolisme, chômage...
  • W I L D   L I F E
Renouer avec la vie sauvage est si facile. Un ours en bord de route, un raton-laveur derrière la baie vitrée... Et puis pour des rencontres un peu plus officielles, des sorties bateaux pour observer les orques, les baleines, les phoques, les ours... Ah les ours. Nombreux sont ceux qui connaissent mon insatiable fascination pour ces sympathiques plantigrades. En BC, ce sont les ours noirs les plus nombreux. Les grizzlis se trouvent davantage dans les Parcs reculés des Rocheuses.
Les campings sont extrêmement prévoyants et sensibilisent largement leurs visiteurs avec des conseils du genre garder votre bouffe dans le coffre de la voiture, et surtout rien dans la tente. Ne pas oublier de ranger le dentifrice_ ils en raffolent. Le panneau à l'entrée du camping affichant la dernière fois qu'un spécimen a été repéré dans le même camping vous colle un petit frisson sur l'échine. Surtout quand on s'entend dire qu'un ours a été vu pas plus tard que le matin de votre arrivée...................................................
"Bon allez, passez une bonne nuit hein"!

Pour ma part, j'étais complètement schizophrénique : tiraillée entre l'envie folle d'en voir un et la trouille bleue de me retrouver nez à nez avec.
Finalement, la rencontre avec l'ours du bord de route fut un bon compromis.
Mais damn it ! J'ai bien essayé mais impossible... impossible de dénicher un couguar (puma) ou un loup.
Bon, le palmarès wildlife est plutôt bon malgré tout.

Allez 4:30 min de pause grand air au bureau :)
https://picasaweb.google.com/lh/photo/vIZ-tUuseN1c7F6kX95cr24UOVGqAHoAwekJLyfvm1k?feat=directlink

À tout bientôt ! 

dimanche 13 mai 2012

Run baby run

Je ne sais pas ce qui m'a pris samedi matin.
Je n'ai rien trouvé de mieux à faire que d'aller me perdre durant 6h en forêt.
Non, non, pas pour gagner quelque chose. Juste pour la satisfaction enorgueillie d'avoir réussi.

Alors voilà. Tout est parti de cette petite phrase lancée avec 4 amis "Tiens, ça pourrait être sympa de se faire une course d'orientation en équipe ?"

Inscription, quelques vagues footings de décrassage, un rapide rappel de positionnements de boussole lors d'un bbq et une spaghetti party la veille.

On est fin prêt pour la Rogaine ! [Rugged Outdoor Group Activity Involving Navigation and Endurance]

La pression commence un peu à monter quand on arrive samedi matin : tout le monde est méga équipé et en a pour plus d'une barre de fringues sur eux.
Bon, nous, on les trouve un peu has been avec leurs collants de running et leurs manches longues. Surtout que le soleil tape fort.
Comme c'est pas la première fois que l'on remarque un suréquipement des Québécois en matière sportive, on se gausse un peu (ah ah trop nul) et on trépigne d'impatience.




À 9h30, la carte topo avec les emplacements des balises nous est donnée. On a 1/2 heure pour définir notre super stratégie. Côté stratégie, j'en profite surtout pour faire des photos et manger une banane.

10h, départ, top chrono !
Aaaah, les dingos, ils partent tous en courant. Faut courir ? Ok, c'est parti.
Manque de bol, la première balise est en haut d'une colline. Ça fait donc pas 10 minutes qu'on a commencé et on est séché. Merde.

On poinçonne notre carte à points, un coup d'eau et  on se démotive pas, zou !

Avouons que la première partie (j'entends par là les 3 premières heures) se déroule sans souci, le sourire au visage, avec des balises placées dans de beaux spots et une progression vaillante.


Les choses ont commencé à se gâter quand on a petit à petit vu nos mollets partir en lambeaux, lacérés par la végétation vivace des Laurentides. C'est là qu'on a compris l'intérêt de porter des collants has been.

Puis, on s'est rendu compte aussi que l'heure tournait bizarrement très vite tout d'un coup et il a fallu alors songer au retour.
Car s'il y a une chose qui est importante dans ce type de course, c'est de respecter le chrono. Et 16h est notre deadline du jour. Ceux qui arriveront à partir de 16h01 perdront 10 points/minute.
Arriver à la bourre vous fait donc perdre vos points durement gagnés en moins de temps qu'il ne faut à une mouche noire pour vous mordre (les &k jdf*v0# sont de retour !).
Ok, on rentre ! Surtout ne pas être en retard et tant pis pour les balises.

Mais pourquoi la carte devient-elle foireuse ? Pourquoi ce sentier s'arrête-t-il subitement ? C'est bizarre quand même tous ces arbres et tous ces buissons sur le chemin...
Et voilà, il est aux alentours de 14h30 et on est complètement perdu. C'est la grosse cata. On tente bien de faire signe à un hélico mais il nous ignore largement. On fait tous la tronche, déjà dégoûtés par la projection anticipée de notre arrivée à 23h, moribonds ou mangés par les loups, escortés par les pompiers et l'armée, subissant l'opprobre suprême sous la huée des autres 71 équipes...

Mais chers amis, l'humain est incroyablement preux et gaillard.

Après une galère interminable de progression minable dans une forêt dense comme de la crème de marrons, on retrouve le chemin. Bénédiction !
Toutefois, nos troupes sont rudement éprouvées et nous sommes dans l'obligation de nous séparer.

L'équipe des filles, qui a encore du carburant dans les gambettes, reprend la route. Enfin la route. Le p***** de chemin oui : du dénivelé en veux-tu en voilà, une nouvelle plongée dans les broussailles, du foulage de chevilles, des chapelets de jurons...
Mais surtout le check de la montre car on avec toutes ces aventures, il est 15h44. Il nous reste 2 kilomètres.

L'avant-dernier kilomètre est dans les sous-bois, un petit chemin plat, presque agréable qui nous donne des ailes : malgré les pieds qui chauffent, les jambes griffées, le sac à dos dans lequel l'eau se fait rare, on se met à courir.

15h51, arrivée sur la route, il reste 1 km. L'horreur absolue. Je ne lâche pas la montre des yeux. D'autres équipes sont autour de nous et courent en direction de l'arrivée. Qu'on ne voit d'ailleurs toujours pas, l'arrivée. La route semble infinie. Les derniers mètres sont atroces.
Mais enfin ! Les tables des bénévoles, les autres équipes, l'eau...
Je jette le papier à la madame en lui soufflant le numéro d'équipe. "15h56, c'est beau !", m'annonce-t-elle.

Hourra !!!

Au secours.

C'est seulement après 20 minutes, plus quelques verres de thé glacé, une orange et des cookies, qu'on se sent un peu revenir à la vie.
Et c'est d'ailleurs à ce moment là que l'équipe des gars arrive, perdant eux malheureusement pas mal de points. De notre côté, le classement n'est pas non plus exceptionnel mais très honorable pour une première.

Aujourd'hui, mes ampoules et mes muscles me rappellent l'effort d'hier. Et surtout des moments intenses et forts de la journée passés entre amis.

C'est sûr, l'an prochain, on se trompe pas de chemin et on met des collants.

Bon, après 20 minutes,

samedi 5 mai 2012

Ô citoyen !



Fallait être pas mal motivé samedi dernier pour voter à Montréal pour les élections françaises : de la pluie et beaucoup, beaucoup, beaucoup de Français_quelques 17 000 votants à Montréal_.

Et pour ma part, un emballement tout relatif pour les candidats mais quand il faut, il faut mmmh ?
Y'en a quand même 6,82 % qui ont été emballé par Marine à Montréal...

Et puis rebelote sur la motivation aujourd'hui, mais dans une toute autre ambiance : beaucoup de soleil et une file d'attente bien moins longue... Le 2e tour ne m'a pas beaucoup fait rêver non plus.
Verdict à suivre.

D'un autre côté, l'actualité citoyenne est forte en ce moment au Québec : le projet de réforme d'augmentation des frais de scolarité bouge et mobilise les étudiants depuis 3 mois maintenant.
Pour vous donner un ordre d'idée du débat, on dépasse les 2000 dollars à débourser pour une année d'études. C'est donc assez commun de voir de jeunes actifs canadiens qui débutent leur carrière professionnelle tout en remboursant leur crédit d'études.

Et ils sont créatifs ces p'tits jeunots manifestants ! Pas plus tard qu'il y a 2 jours, c'est dans le plus simple appareil vestimentaire qu'ils ont défilé. Allez un peu de folklore local avec cette vidéo, vous allez aimer, j'en suis certaine :)

http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/conflit-etudiant/201205/03/01-4521744-des-manifestants-tout-nus-bravent-la-pluie.php

Et puis, le 22 avril dernier, il y a eu le jour de la Terre : un grand rassemblement pour exprimer et défendre tout un tas de causes citoyennes mais avant tout celle de la planète. Avec en final de la marche un regroupement humain savamment positionné dans l'idée de former un arbre, tout ça mené par des bénévoles motivés ! Et plus de 300 000 personnes durant la journée, c'est pas mal du tout.
C'est dommage, quand on est dedans, on ne perçoit pas très bien le rendu [On est-tu en train de faire l'arbre là ? Tu crois qu'on est au niveau du tronc ?].

Mais vu du ciel par un hélico de journalistes, c'est chouette. Vous me voyez hein ? Je suis au milieu un peu à droite.

Et puis l'actualité du moment, c'est aussi le retour de la douceur des températures et les bourgeons des arbres qui ont décidé de se pointer pour de bon. La réouverture des pistes cyclables et des rafraîchissement à base d'iced tea en terrasse. Aaaaaah....






dimanche 15 avril 2012

Recette santé !

Arrivés durant le siècle dernier, quittant leur pays (déjà) en difficulté économique, les Grecs sont aujourd'hui bien implantés au Canada.
Le dernier recensement fait état de plus de 80 000 ressortissants grecs au Québec.

À Montréal, la communauté hellénique est très soudée et largement présente dans le quartier Parc-Extension. Et elle compte de fervents pratiquants. 
Preuve en sont les volées de cloches sonores des églises orthodoxes durant les fêtes religieuses. Et l'époustouflante procession de vendredi dernier, assez tard dans la soirée, pour la Pâque orthodoxe : des chants de femmes, de jeunes enfants portant des flambeaux, un monde fou...


Petit aparté : la présence des Grecs vous permet de trouver dans Parc-Ext la délicieuse féta au lait de brebis en vrac, qui vous fait oublier en un instant l'insipide ersatz Salakis...

Comme il apparaît évident que je ne peux pas vraiment m'empêcher de parler de bouffe, autant assumer et alimenter le sujet avec du contenu substantiel : je m'en vais donc partager avec vous une fameuse recette de pancakes, maintes fois approuvée et de nouveau réalisée avec brio, pas plus tard que ce matin.
Notez que prendre des photos les poêles sur le feu requiert un timing sans faute.


Ci-dessous la recette. S'cusez, elle est anglo donc à vos convertisseurs :)

Ingrédients
- 3 oeufs
- 2 tasses ou 500 ml de lait fermenté *
- 1 tasse 1/2 ou 375 ml de farine
- 1 tbsp ou 15 ml de sucre
- 1 tsp ou 5 ml de bicarbonate de soude
- 1/4 de tasse ou 50 ml de beurre fondu

1. Tartouillez joyeusement les oeufs et le lait ensemble
2. Puis tartouillez farine, bicarbonate et sucre
3. Fusionnez ces 2 mélanges.
4. N'oubliez pas ce pauvre petit beurre fondu.
5. Cuisson illico ! (vous devez normalement voir de petites bulles apparaître pendant la cuisson)
6. Une fois les pancakes bien dorés, déposez religieusement 1 ou 2 noisettes de beurre et arrosez furieusement de sirop d'érable ou autre miel, confiote...

* Pour un lait fermenté maison, 2 tbsp ou 30 ml de vinaigre ou jus de citron ajouté au lait classique. Attendre quelques minutes avant d'utiliser.

Miam. Un peu de glucose et de gras réunis. Que du bon !

Tiens justement. Reste à d'aborder un sujet ô combien épineux dans le pays : le système de santé.
Je ne l'ai encore que peu testé mais beaucoup en parlent comme un monde inaccessible et douloureux.
Il est vrai que c'est un univers qu'il faut s'approprier :
Un médecin de famille ? Ils sont trop peu nombreux et n'acceptent plus de nouveaux patients. D'obscures listes d'attentes existent pour y prétendre...
Les urgences ? Arriver, prendre un ticket comme à la boucherie et attendre en moyenne 8 h avant de passer.
Il y a alors le privé et les cliniques sans rendez-vous. Se lever de bonne heure est là aussi conseillé.

Appeler le 811 s'avère bien utile : une infirmière fait une sorte de pré-diagnostic téléphonique et vous oriente.
Enfin, le dernier recours peut être l'auto-médication : les rayons de la pharmacie sont richement achalandés ! Des plantes en gélules ou en comprimés, des vitamines qui ont toutes les lettres de l'alphabet, et même des granules homéopathiques Boiron.

Bilan : restez en forme.

lundi 9 avril 2012

Deçi-delà

Bon alors je fais comment.
Je fais comment pour reprendre après 2 mois de paresse bloguesque.
Quid de la cohérence narrative ?
Quid du respect des lecteurs ?

Ah et puis tant pis. Attention les yeux, ça va être le post le plus décousu de l'univers.


Retour sur la fin du mois de février, la semaine de vacances en Martinique. Aaaaah ! Une délicieuse détente au beau milieu de l'hiver, pourtant très doux cette année.


En résumé condensé, grosso modo et pour faire rapide, ça donne : discutailles familiales, sable chaud et mer turquoise, ti-punch très tassé et fricassée de chatrou, poisson-lune pas content et matoutou colorée_la mygale locale.

Pas d'inquiétude pour le gros, monsieur le pêcheur a fini par le remettre à l'eau...

Et puis retour à Montréal. Avec la reprise du travail. Et donc un frigo vide. Qui dit frigo vide dit courses.

Les courses hebdo, c'est souvent chez P.A. Un minuscule supermarché à la devanture rouge, avouons-le rigoureusement ringarde. Une institution montréalaise depuis 1961. Ça brasse là-dedans, une vraie ruche : un monstre bordel mais un bordel extrêmement organisé, et de 8h à 23h tous les jours s'il vous plaît.

Non content d'offrir des prix imbattables et un choix de produits internationaux génialissime_du St Agur aux concombres libanais, en passant par les pierogies polonais, P.A livre un bon gros quart de la ville avec sa mini-camionnette dont le contrôle technique remonte au Moyen-Âge.

Un véritable business. Qui tient la caisse derrière les 2 initiales ? Impossible de trouver l'info sur le net... Mais ça marche fort : la petite épicerie rouge a son Facebook et Twitter !


Et comme ici aussi c'était la fête des oeufs et des poules, vendredi dernier était férié. Ouais, c'est l'occasion de sortir de Montréal, un w-e de 3 jours !
On a du temps à revendre et on n'a vraiment rien prévu, donc autant passer 2h30 d'attente à la frontière U.S.
Heureusement le Vermont n'est pas bien loin et le soleil revigorant.





L'immense Lac Champlain était très beau et reposant. Mais c'est la voie ferrée qui a retenu mon attention. C'est qu'en Amérique du Nord, la bête est rare.
Revoir des rails m'a presque émue...............................I Love TGV.....................................SNCF forever.

Burlington, la ville qui jouxte le lac, est d'une coolitude absolue. Avec des p'tits endroits et bars plus sympas les uns que les autres. Les gens ici ne peuvent sûrement jamais travailler.

Blague à part, la culture 'café' de ce continent continue de me fasciner : se retrouver pour boire un latté, relaxer autour d'une bière, déguster un muffin vegan ou une soupe de légumes bio...
Oui, la malbouffe et la junkfood sont ultra présents. Pourtant, elles cohabitent avec une nourriture extrêmement saine, fraîche et équilibrée offerte dans de bons cafés.
L'extrême favoriserait la création de son antagoniste ?




Cette phrase pompeuse étant couchée sur le html de ce blog, je vous dis à dans pas trop longtemps car reprendre la plume du clavier à bille après cette absence m'a donné du fil à retordre le beurre.
Bien le bonjour bonsoir.